vendredi 11 décembre 2009

Au secours !

Je crois qu'hier soir j'ai eu la peur de ma vie.
Ma grand-mère dormait à moitié dans son fauteuil devant la télé comme presque tous les soirs. Il devait être aux environs de 21h15.
Discrètement, je suis sorti par la porte de derrière, celle qui donne sur la cour, pour aller chercher mon chien Roby. Il était allongé dans sa niche et j'ai dû l'en déloger pour pouvoir détacher sa chaîne (on aurait dit qu'il avait peur ou qu'il était malade car j'ai été obligé de tirer sur sa chaîne pour le faire sortir alors que d'habitude quand il me voit il sort immédiatement de sa niche et me fait la fête).
Il faisait froid et le vent s'était levé mais l'obscurité était atténuée par la pleine lune, du coup je n'avais pas allumé la lumière de la cour. J'ai traîné mon chien jusqu'à la maison (au début il freinait des quatre pattes et tirait sur sa laisse autant qu'il le pouvait, puis il s'est laissé faire).
Le plus silencieusement possible, on a monté l'escalier qui conduit au premier étage (le problème c'est que ce vieil escalier est en bois et il craque beaucoup).
Je suis passé dans ma chambre récupérer ma torche. Au passage, j'ai jeté involontairement un oeil à la tache du plafond. Elle était toujours là mais n'avait pas évolué.
Lorsque j'ai voulu récupérer mon chien dont j'avais lâché la laisse en entrant dans la chambre, il avait disparu. Je l'ai appelé plusieurs fois avant d'entendre des gémissements sous mon lit. Il était là, caché, la queue entre les pattes et me regardait avec un air malheureux. Je l'ai caressé pour le rassurer mais il m'a bien fallu cinq minutes pour l'extraire de là (je pense qu'il faudra l'amener chez le vétérinaire car son comportement n'est pas normal).
Bizarrement, par contre, je n'ai eu aucun mal à le faire grimper jusqu'au grenier (il faut dire que les rares fois où il avait le privilège de rentrer dans la maison, souvent par accident, il se faisait une joie d'aller fouiner au milieu des vieilleries qui encombrent les combles... et je crois qu'il aime surtout le sanglier empaillé avec ses yeux globuleux qui le font ressembler un peu au phacochère du dessin animé Le Roi Lion).
La porte du grenier s'est ouverte dans un grincement épouvantable qui m'a fait craindre un moment que ma grand-mère ait pu entendre quelque chose.
Roby s'y est engouffré puis il s'est arrêté net, comme le font les chiens d'arrêt lorsqu'ils repèrent un gibier mais au lieu de rester silencieux une patte en l'air et le museau en avant comme tout bon chien de chasse, il s'est mis à grogner et de plus en plus fort.
J'ai fermé la porte du grenier pour ne pas que ma grand-mère entende. Avec le faisceau de ma lampe-torche, j'ai balayé la totalité de la pièce et je n'ai rien vu. Pourtant mon chien continuait de grogner, un grognement bizarre qui semblait venir du fond de sa gorge. Ses babines se sont retroussées, il a montré les crocs et un filet de bave a commencé à sortir de sa bouche. Je ne l'avais jamais vu comme ça.
Soudain, sans raison apparente, il s'est arrêté de grogner et s'est aplati au sol en gémissant, les oreilles plaquées en arrière et la queue entre les pattes...
C'est à ce moment là que LE BRUIT a recommencé... toujours le même, toujours ce grattement régulier... j'ai braqué ma torche vers le milieu du grenier mais il n'y avait toujours rien... Roby continuait de gémir, on aurait même dit qu'il pleurait et il me lançait des regards apeurés presque suppliants.
En essayant de surmonter ma peur, je me suis rapproché de l'endroit d'où provenait LE BRUIT, ma lampe braquée devant moi. C'était un peu comme si quelque chose grattait le plancher par dessous avec des griffes ou des ongles.
J'ai plaqué mon oreille contre le sol. Le grattement s'est arrêté et j'ai entendu un autre grattement de l'autre côté de la pièce.
J'ai dirigé ma torche dans cette direction. C'était mon chien qui était en train de gratter à la porte pour me montrer qu'il voulait sortir.
Je commençais vraiment à avoir la trouille. Comme je me dirigeais vers la porte, j'ai soudain entendu un grand coup derrière moi. Mon cœur a bondi dans ma poitrine et sans chercher à comprendre je me suis précipité vers la sortie. Mon chien s'est engouffré dans la cage d'escalier et j'ai descendu les marches quatre à quatre derrière lui sans me préoccuper du boucan que j'étais en train de faire.
Roby est descendu direct au rez de chaussée. Je lui ai ouvert la porte et je l'ai raccompagné jusqu'à sa niche pour l'attacher.
Ma grand-mère ne s'était pas manifestée, elle n'avait donc probablement rien entendu.
C'est en remontant au premier étage que j'ai réalisé que j'avais laissé la porte du grenier grande ouverte... je n'avais vraiment pas le courage d'y remonter. Tant pis ça attendra demain quand il fera jour.
Dehors Roby hurle à la mort.
J'ai passé la nuit enfermé à clé dans la chambre d'amis mais je n'ai pas pu dormir. j'en ai donc profité pour écrire mon journal.
Je crois que je vais rester au lit ce matin... je vais raconter à ma grand-mère que je ne me sens pas bien.. ce qui n'est pas faux après cette horrible nuit blanche... Le jour vient de se lever, je crois que je vais enfin pouvoir dormir..

1 commentaire:

  1. D'ou provenait le grand coup ?

    En tout cas c'est une bonne fiction ^^

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