mardi 22 décembre 2009

Seul

C'était bien la grippe (la grippe saisonnière, pas la grippe A).
Le médecin a préféré hospitaliser ma grand-mère afin qu'elle soit mieux surveillée.
Mon oncle et ma tante ont proposé de m'héberger pendant la durée des vacances scolaires. Je ne les aime pas trop car ils sont vraiment vieux jeu... mais bon, l'idée de rester seul dans cette grande maison avec LE BRUIT ne m'enchantait pas vraiment. Ils doivent venir me chercher demain matin avec leur vieux break Volvo qui pue la cigarette froide. J'ai insisté pour prendre avec moi mon chien Roby mais ils ont refusé car ma tante est allergique aux poils de chien. Heureusement le voisin s'est dévoué pour venir s'en occuper pendant mon absence (j'espère qu'il n'oubliera pas de lui donner ses croquettes deux fois par jour).
J'ai donc une nuit à passer seul ici, mais c'est déjà une nuit de trop.
Le trou au dessus de mon lit s'est encore agrandi. Il fait maintenant presque quinze centimètres de diamètre.
Cet après-midi je suis allé chercher un escabeau à la cave pour l'observer de plus près. J'ai failli me casser la figure car le barreau du milieu est cassé.
Autour du trou on dirait que le plâtre a été comme rongé. Les bords sont soulignés par une sorte de liseré violet/noir. Le plus bizarre c'est quand j'ai braqué la lumière de ma torche à l'intérieur du trou. C'est vrai que les piles commencent déjà à être fatiguées (j'avais pris des salines car elles étaient moins chères et mon argent de poche est assez limité en ce moment) mais je m'attendais à voir le plancher du grenier au-dessus. Au lieu de ça je n'ai vu qu'une obscurité tellement épaisse qu'elle semblait absorber le faisceau de ma lampe.
Je n'ai pas pu enfoncer ma torche dans le trou car il y a deux lattes de bois en travers (le support du plâtre je suppose) mais c'est tout de même assez incompréhensible. D'après mes calculs, le plancher du grenier devrait être à vingt centimètres environ du plafond, donc assez près pour que je puisse le voir, même sans lampe....
J'ai fait rapidement ma valise puis j'ai fermé à clé la porte de ma chambre en y laissant l'escabeau.
Dans cette grande maison sombre et vide, j'ai l'impression que le moindre bruit, le moindre craquement est amplifié des milliers de fois... Dehors, Roby s'est remis à aboyer.
De moins en moins rassuré, je me suis préparé un plateau repas à la va-vite avec les restes du frigo et je suis parti m'enfermer à double tour dans la chambre d'amis.
J'espère qu'il ne se passera rien cette nuit...

3 commentaires:

  1. salut Tobias !
    ou en est tu ?
    comment vas ta grand mere !
    il faud a tout pris que tu informe quelqu un de ton entourage (adulte) qui a un espris ouvert pour se genre de chose ! (les parent d un amis a toi par exemple !)
    vous ne pouvais pas rester comme ca toi et ta grand mere ! votre santée et moral en depend ! courage !
    et ne lache pas l affaire !

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  2. J'ai adoré lire tes belles histoires.

    Qelle maturitée!...Jolie écriture.

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  3. Qui que vous soyez, et ou que vous soyez, ne rigolez pas de cela... Cependant, si cette histoire est vrai, ce "trou" est une bouche, plus celui-ci grandira et plus les phénomènes de mal êtres et de symptômes seront présents... Tentez de reboucher et cela réapparaitra, tenter de détruire tout autour et vous en accélérerez le processus. Encore une fois si c'est belle est bien vrai il serait vivement recommander d'identifier la personne responsable de cette acte car elle est la seul à pouvoire la refermer...

    Bonne journée.

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